Les formateurs le savent: on n’anime pas un groupe de formation en Nouvelle-Calédonie comme aux Antilles ou en métropole, comme on n’anime pas de la même façon au Royaume-Uni et en Chine. «Avant de se lancer, explique Eric Darras, directeur des formations dans la zone DOM-TOM depuis 20 ans, le formateur doit avoir conscience des différences entre les régions qu’il couvre: ce ne sont ni les mêmes attentes ni la même réalité sociale et culturelle.»

Autrement dit, il s’agit d’adapter très précisément son action de formation aux conséquences du milieu insulaire ainsi qu’aux différents contextes institutionnels, ethniques, socio-économiques et climatiques.

Une pédagogie adaptée

Pour répondre à cette demande, Demos a spécialisé une task force à l’Outre-mer. Chaque nouvel intervenant est formé sur tous ces paramètres, et surtout sur la pédagogie. «Certaines populations sont, par exemple, discrètes et ne souhaitent pas s’investir dans les jeux de rôle. Dans ce cas, la pédagogie de la découverte est donc différente, basée sur des durées plus courtes, avec moins voire sans apport théorique au démarrage… et avec beaucoup d’humour!». De façon plus générale, que ce soit à la Réunion ou à la Martinique, le formateur devra choisir avec soin des exemples adaptés à une actualité locale centrée sur le territoire et ses environs proches.

«De même, insiste Eric Darras, il devra revoir les scenarii de ses mises en situation et commencer bien souvent la journée par une étude de cas. C’est cette capacité d’adaptation qui fera toute sa plus-value».

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