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Mettre en place une démarche QVCT pour favoriser le bien-être des collaborateurs
Mettre en place une démarche QVCT pour favoriser le bien-être des collaborateurs
Si dans les mots, les expressions « bien-être au travail » et « qualité de vie et conditions de travail (QVCT) » semblent poursuivre le même sens, dans la réalité : il n’en est rien. En effet, selon l’OMS le bien-être au travail désigne : « un état d'esprit caractérisé par une harmonie satisfaisante entre d'un côté les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur et de l'autre les contraintes et les possibilités du milieu du travail… ». Le bien-être au travail serait donc porteur du sens que donne un travailleur à son emploi tandis que la QVCT détermine les conditions de bien-être au travail de l’ensemble des collaborateurs. Les profondes mutations sociétales engendrées par la crise sanitaire ont élevé la qualité de vie au travail au rang de levier stratégique incontournable des entreprises. Il appartient désormais aux entreprises de s’aligner avec les besoins et volontés de ces salariés en conjuguant performance de l’organisation avec amélioration des conditions de travail. Il nous semble donc opportun de revenir sur cette notion clé de la bonne santé des entreprises et de leurs collaborateurs. Que désigne-t-elle ? Quels sont ses enjeux et comment la mettre en place au sein des entreprises ? On vous éclaire…
La QVCT : son cadre et ses enjeux
Souhaitant remettre l’importance d’améliorer les conditions de travail au cœur des débats, les partenaires sociaux ont signé fin 2020 un accord national interprofessionnel transformant la qualité de vie au travail (QVT) en qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), intégrant ainsi à la négociation de la QVCT de nouvelles réglementations.
Que recouvre la QVCT ?
C’est en 2013, dans l’Accord national interprofessionnel (ANI), que les partenaires sociaux ont établi un cadre à la qualité de vie au travail. Cette dernière devant tendre « vers une politique d’amélioration de la qualité de vie au travail et de l’égalité professionnelle ».
Avec le Plan Santé au Travail 3 puis l’ANI du 9 décembre 2020, les partenaires sociaux ont fait évoluer la définition en introduisant la notion de « Qualité de vie et des conditions de travail » de manière à davantage ancrer la notion dans les situations de travail réelles.
La QVCT devient alors « un facteur de santé et de réalisation personnelle pour les salariés, l’une des conditions de la performance de l’entreprise. ». Elle fait évoluer avec elle la gestion des ressources humaines et intensifie la prévention des risques professionnels.
La QVCT s’articule autour de 6 dimensions : Le climat social, Les missions des collaborateurs, la valorisation des compétences, le management participatif, la santé au travail, l’égalité professionnel pour tous.
Cette définition plutôt générale permet à chaque employeur de l’interpréter au regard de la situation de son organisation et de l’adapter.
Les multiples impacts de la QVCT
Les enjeux d’une meilleure QVCT sont nombreux, tant pour l’employé que pour l’organisation elle-même. On s’aperçoit qu’autrefois opposés, la performance de l’entreprise et le bien-être des collaborateurs sont désormais considérés comme interdépendants.
La QVCT, des enjeux pour le salarié et la société
La QVCT doit être entendue et comprise comme un contrat gagnant-gagnant entre l’organisation et ses collaborateurs. En favorisant le bien-être des employés au travail et en améliorant leurs conditions de travail, elle s’avère être un véritable levier de performance pour l’entreprise. Elle influence l’implication, la motivation et la fidélité des collaborateurs tout en diminuant drastiquement le taux d’absentéisme pouvant s’avérer fort dommageable et coûteux pour l’entreprise. Une bonne QVCT offre une meilleure cohésion des équipes et donc une organisation de travail plus efficace avec, à termes, une société plus attractive et performante.
Comment mettre en place une démarche QVCT ?
La mise en place d’une démarche QVCT ne peut s’établir qu’après avoir étudié et pris en compte les risques présents dans l’organisation et ce, à travers des diagnostics et enquêtes réalisés de manière régulière. En prenant les devants, vous vous assurez la diminution considérable du nombre de risques psychosociaux.
Les facteurs de risques psychosociaux
Ils sont au nombre de 7 et permettent d’obtenir une vue d’ensemble des conditions de travail.
- L’intensité du travail et la charge de stress qu’elle emporte avec elle. Il incombe au service RH de régulièrement interroger ses collaborateurs quant aux moyens humains et financiers qui leurs sont alloués.
- Les horaires de travail. De plus en plus à la recherche de liberté et d’un meilleur équilibre pro-perso, les horaires de travail doivent être aménagés si cela est possible et toujours examinés selon les cas particuliers de chacun.
- Les moyens mis à disposition pour fournir un travail de qualité.
- L’autonomie laissée aux employés selon chaque cas particulier.
- Les risques émotionnels des professionnels « à risque » tels que les policiers, les pompiers ou le corps médical.
- L’insécurité de l’emploi
- Les relations des collaborateurs entre eux et avec leurs supérieurs hiérarchiques.
La mise en application
Plusieurs démarches peuvent être mises en place pour améliorer la QVCT dont voici quelques exemples :
- La formation professionnelle des managers
N’est pas manager qui veut ! Former un salarié promu à un poste d’encadrement est une démarche heureuse pour les organisations souhaitant mettre en place un management bienveillant et empathique. Cela permet au collaborateur de prendre sa place de manager sans basculer vers le despotisme et de trouver sa nouvelle place parmi ses collègues d’hier. La formation leur permettra d’apprendre à valoriser leur équipe, à favoriser son autonomie, à encourager les efforts et à donner le droit à l’erreur.
- Rester proche du terrain
Il est souvent bien difficile pour un employeur de se mettre à la place de ses salariés. Pour cela, rien de mieux que des entretiens réguliers pour recueillir la parole des collaborateurs. L’objectif : laisser la parole à chacun pour construire une relation bienveillante managers-managés.
- Développer les compétences des collaborateurs
Ce développement des compétences passe inévitablement par la formation professionnelle. Elle permet aux employés formés d’accéder à des postes plus avantageux ce qui accroît la compétitivité de l’entreprise et diminue le turn-over.
- Améliorer l’environnement de travail
L’aménagement des locaux possède une très forte influence sur le bien-être des salariés et leur productivité. Et pour cela, rien de mieux que de demander aux collaborateurs de s’investir dans l’aménagement de leur lieu de travail. S’il semble préférable de proposer à chacun des bureaux fermés pour éviter les nuisances sonores, il est vivement conseillé d’inclure des salles de pause propices à la détente, au regroupement et à la cohésion entre les employés.
- Améliorer le temps de travail
Cela induit la mise en place du télétravail et d’une plus grande flexibilité des horaires pour permettre aux collaborateurs de concilier vie privée et vie professionnelle.
- Favoriser la santé au travail
En proposant des actions en lien avec l’activité physique : l’accès à la salle de sport, des séances de yoga sur poste de travail, des exercices de respiration... D’autres mesures en faveur de la santé des collaborateurs peuvent être mises en place : des conseils diététiques ou visant à lutter contre le stress.
La QVCT est l’affaire de toutes les entreprises qui souhaitent s’adapter aux nouvelles exigences de l’employé post-Covid. Vous l’aurez compris, chaque mesure mise en place visant à améliorer la qualité de vie au travail et les conditions de travail assurera à votre organisation de meilleures performances et une productivité rarement ou jamais égalée. A vous de jouer !
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