Santé au travail

« La santé le plus précieux des biens » (Virgile, -70 -19 av. J. C.)

Virginie Bessou, notre experte en formation santé au travail a interviewé Catherine Maurin, Pharmacienne, DIU de nutrition et diététique et diplômée du CELSA.

Découvrir aussi :

Marketing

Comment réussir à se différencier sur un marché saturé ? Comment innover sur un marché mature ? (1ère partie)

Informatique

Le développeur d’applications

Formation

Rapid learning : accéder simplement à des contenus courts

Vous animez régulièrement pour Demos des sessions de formation santé au travail sur le thème « Préservez votre capital santé en milieu professionnel », à votre avis, pourquoi est-ce un sujet si souvent demandé ?

 Les salariés sont de plus en plus conscients de l’intérêt d’avoir une bonne hygiène de vie (équilibre alimentaire, sommeil suffisant, activité physique régulière) pour rester en  forme et continuer d’être performants. Mais ce besoin ne devrait pas seulement être  exprimé de manière individuelle, aujourd’hui c’est l’entreprise, la collectivité qui doit pouvoir aussi  assumer sa responsabilité citoyenne et sociale et c’est  l’affaire de tous, individus, société et au premier plan employeur !

L’allongement de la vie et l’explosion des maladies chroniques ont permis une  meilleure prise de conscience des enjeux économiques de la préservation du capital santé – et  les dirigeants qui réussissent le savent bien : il devient urgent de mettre en œuvre un environnement de travail favorable et sain. Notre experte en formation santé au travail nous donne l’exemple de ces grandes sociétés qui ont installé des salles de sport, des restaurants diététiques, des cours de yoga, des espaces de détente…Elles ont réinventé un nouvel équilibre pour leurs collaborateurs et les fidélisent mieux.
 

Est-ce que vous pensez que  les femmes sont plus concernées par ce sujet ?

Historiquement s’intéressaient plus à la santé, leurs préoccupations personnelles et familiales les y obligeaient. Nous notons depuis quelques années un changement de comportement de la part des hommes. Récemment, lors d’une session de formation santé au travail dans le Nord de la France, 75% des participants étaient des hommes ! Les hommes sont également touchés de plein fouet par la consommation de tabac, la fatigue, le stress, la prise de poids….

Que mettez–vous derrière ce terme « entretenir son capital santé » ?

L’OMS (Organisation mondiale de la santé) définit la santé comme «un état de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité ». Pour notre experte en formation santé au travail même si on ne peut pas toujours éviter la maladie, chacun de nous possède un capital santé avec lequel on naît et que l’on peut préserver tout au long de sa vie. Le préserver c’est en grande partie «  manger équilibré, limiter le sucre, les graisses, le sel, faire de l’exercice physique, bien dormir, ne pas fumer, boire très peu d’alcool, ne pas consommer de drogues, pratiquer des dépistages réguliers etc……»

Mais cela va aussi plus loin, c’est aussi gagner en assurance, travailler son intelligence émotionnelle, gérer mieux son temps et son stress.  Apprendre aussi à respecter son écologie personnelle pour ne pas « s’abimer ».
 

N’est- ce pas utopique et contraignant pour les personnes ?

Certes, si vous vous interdisez tout et que cela engendre encore plus de stress, il n’est pas recommandé d’entamer ce changement à 360 ° ! Les conseils que nous prodiguons sont simples, personnalisés et lorsque les collaborateurs présentent des troubles nécessitant un traitement spécifique (obésité, troubles du sommeil graves, dépression), nous les orientons dans ce cas vers d’autres acteurs de la santé. Notre rôle n’est pas de nous substituer aux médecins, psychologues du travail, professionnels de la santé, mais d’apporter aux collaborateurs des entreprises un minimum d’information sur ces sujets

Cette formation santé au travail est basée sur une alternance d’apports théoriques et d’exercices individuels ou en groupe, ce qui permet à chacun d’acquérir les bases, mais surtout de mettre en pratique immédiatement les techniques proposées. Qu’il s’agisse de règles de diététique ou de techniques de relaxation, chacun a la possibilité de tester, de s’entraîner, d’expérimenter ce qui lui semble le mieux adapté à ses contraintes. Nous sommes comme  en  laboratoire. Ce qui est appréciable, c’est qu’ils ressortent avec des outils qui peuvent faciliter leur quotidien professionnel et personnel en les utilisant immédiatement.