CPF

CPF en 2017 : bonnes nouvelles et bonnes idées

​Le compte personnel de formation (CPF) reste un dispositif complexe, mais en étant bien renseigné les opportunités à saisir sont réelles. Lors du petit-déjeuner Demos du 2 mars 2017, Jean-Pierre Willems, expert ès formation a expliqué quelles étaient les évolutions du dispositif mais aussi les façons de l'appréhender pour répondre aux objectifs individuels des collaborateurs et à des projets collectifs.
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​​Deux ans après la mise en œuvre du compte personnel de formation (CPF), associé désormais au compte personnel d’activité, des éclaircissements sont encore utiles pour passer à l’action. Il existe d’ores et déjà de nombreuses façons pour l’entreprise de se saisir du dossier pour jouer un rôle utile à ses collaborateurs.

Communiquer les bonnes nouvelles à ses collaborateurs

Le champ d’éligibilité s’est étendu. Il est désormais possible de financer :
– Un bilan de compétences,
– Une formation à la création d’entreprise,
– Un permis B (à partir du 15 mars 2017),
– Des formations suivies à l’étranger.
Il est possible d’acquérir des heures de CPF dans de nouvelles conditions :
– La fonction de maître d’apprentissage : acquisition de 20 heures pour une période d’exercice de 6 mois.
– Les activités bénévoles, dans le cadre du compte d’engagement citoyen (CEC) : jusqu’à 200 heures par an.
– Les salariés ne disposant pas d’un diplôme ou titre de niveau IV acquièrent 48 et non 24 h de CPF par an, avec un plafond de 400 heures.
Plus on mobilise le CPF, plus on renouvelle ses droits à la formation
Avec une acquisition de 24 heures par an (pour un salarié à plein temps), ce crédit ne permet pas d’engager des formations de plusieurs centaines d’heures. C’est un dispositif conçu pour viser des certifications qui nécessitent une préparation courte.
Un exemple parmi d’autres, le CPF permet de suivre des formations de bureautique de quelques jours menant à la certification TOSA. Le nombre de certifications avec une préparation courte éligible au CPF devrait augmenter sur 2017.
Le compte est plafonné à 150 heures de formation mais si l’on consomme régulièrement ses heures, le plafond n’est jamais atteint et il sera ainsi possible sur 10 ans d’avoir bénéficié de 240 heures de formation.

Accompagner les démarches individuelles

Depuis 2015, sur les 120 000 bénéficiaires, seulement 20% l’ont réalisé dans le cadre d’une démarche individuelle. Accompagner les salariés qui souhaitent mobiliser le CPF, y compris hors temps de travail, est une politique sociale à peu de frais pour l’entreprise. C’est un investissement temps et financier mesuré, qui peut générer une importante satisfaction.
Le rôle de l’entreprise ? Donner les explications pour créer son compte sur www.moncompteformation.org, aider à la définition du projet, trouver la certifications éligible et l’organisme de formation qui y prépare, valider la faisabilité du projet et être en soutien pour la demande de financement auprès de l’Opca.
L’entreprise peut suggérer par exemple de suivre une formation à la finance en anglais, ce qui permet la préparation d’une certification en langue éligible au CPF.

Initier des projets collectifs

L’entreprise peut également initier des projets co-construits entre les salariés et l’employeur. Si plusieurs salariés entrent dans un projet de certification éligible, cela peut représenter, avec une hypothèse de prise en charge de 40 € HT/h/salarié, pour un groupe de huit personnes, une prise en charge de 2 240 euros par jour (40 euros x 7 heures x 8). Le volontariat du salarié reste évidemment et quoi qu’il en soit incontournable.
Pour un projet collectif co-construit, il est indispensable d’avoir préalablement validé auprès de l’Opca la possibilité de financement, avant toute communication auprès des collaborateurs.
Les collaborateurs seront d’autant plus enclins à mutualiser leurs heures de formation disponibles sur leur CPF si l’entreprise abonde en finançant une part complémentaire, nécessaire par exemple pour suivre une formation plus longue. De tels projets nécessitent des relations apaisées et constructives avec les représentants du personnel de l’entreprise.
Une démarche collective n’est pas antinomique avec une démarche individuelle qui peut être menée par le salarié, avec ou sans accompagnement de l’entreprise. Proposer au salarié de mobiliser seulement une partie de ses heures est un moyen de laisser sciemment cette possibilité ouverte.​