Formateur

Comment évaluer une bonne formation ?

Dans la formation bien comprise, le formateur n’est lui-même qu’un moyen. Le personnage principal, c’est le groupe de personnes en formation. La séance de formation n’a été organisée que pour lui. Il doit être le souci permanent de tous ceux qui organisent, préparent, conduisent la formation. Et à la fin de la séance un seul critère permet de juger le formateur : le groupe a compris ou n’a pas compris, il sait ou ne sait pas.

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Si le groupe n’a pas appris… le formateur n’a pas formé

Aussi doit-il mesurer auprès du groupe en formation la manière dont son instruction est reçue. « L’esprit de mesure » doit devenir une des caractéristiques principales du formateur efficace : non seulement mesure en fin de séance, mais aussi mesure permanente pendant la séance. Un simple regard sur l’ensemble du groupe constitue déjà un moyen de mesure du degré d’attention avec lequel la séance est suivie. Avec plus de précision, les questions permettent de vérifier à la fois l’attention et la compréhension des formés. L’activité même du groupe, prévue et organisée dans le cadre de la séance, est le meilleur moyen pour le formateur de mesurer son efficacité.

La formation vue par le groupe : motivation et intérêt

Pour le groupe, la formation est une activité par laquelle il s’adapte, avec l’aide d’un formateur, à sa future fonction. En prolongeant la comparaison du formé et du récepteur, on peut dire que les efforts du formateur-émetteur seront vain si le formé-récepteur « ne se met pas sur écoute ». Si le formé ne prête pas son attention au formateur, si sa présence à la séance de formation n’est que physique, le formateur parle dans le vide. Il faut donc, pour qu’il y ait formation, que le formé soit animé d’un minimum de bonne volonté, d’une motivation qui le conduise à regarder ce que fait le formateur, à écouter ce qu’il dit et à consentir l’effort nécessaire pour comprendre.

Nul n’apprend s’il n’en a le désir

A l’origine de ce désir d’apprendre on peut déceler des motifs variés : la nécessité professionnelle, la curiosité pour un matériel nouveau et moderne et l’attrait de certaines disciplines.
A ces motifs d’intérêt dépendants du sujet traité, s’ajoutent ceux qui dépendent du formateur : la sympathie et la confiance qu’il inspire, les encouragements qu’il accorde au moment opportun, la conviction et l’enthousiasme qui l’animent. Tout cela place les formés dans une ambiance propice au travail et à l’effort.
La motivation ainsi créée et développée exige un effort permanent du formateur, mais elle est une condition indispensable d’efficacité.

Nul n’apprend sans effort

Le formateur doit demander à son groupe davantage qu’un simple effort d’attention ; il doit les faire participer activement à la séance, intellectuellement si le sujet est abstrait, matériellement et physiquement si le sujet est concret.
En posant des questions, en faisant résoudre des cas concrets, le formateur est l’occasion d’une recherche et d’une réflexion pour le groupe.
En faisant exécuter des entrainements pratiques, il facilite l’assimilation, par l’intervention de la mémoire sensori-motrice, venant renforcer les mémoires auditives et visuelles. Il ne viendrait à l’idée de personne d’enseigner par les conférences comment monter à bicyclette ou conduite une voiture.